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Focus sur le méthane, le deuxième contributeur mondial au réchauffement climatique après le dioxyde de carbone

Selon une étude par l’Agence internationale de l’énergie publiée en mars 2024, les émissions mondiales de méthane de l’industrie fossile, essentiellement dues aux fuites de ce gaz à effet de serre, sont restées à des niveaux record en 2023.

Le rapport indique que la production d’énergie liée au pétrole, au gaz et au charbon a généré environ 120 millions de tonnes d’émissions de méthane en 2023. Selon la CCAC « climate and clean air coalition », le méthane est « un puissant gaz à effet de serre et un polluant climatique à courte durée de vie (SLCP) principalement émis par les activités humaines. Il a une durée de vie atmosphérique d’environ 12 ans ». Il l’un des premiers accusés dans le réchauffement climatiques « mais a également un certain nombre d’effets indirects sur la santé humaine, les rendements des cultures et la santé de la végétation en raison de son rôle de précurseur de la formation d’ozone troposphérique. »

La CCAC explique que Les principaux secteurs émetteurs de méthane sont :

  • Agriculture (40%), y compris l'élevage de bétail, le fumier animal et la production de riz..

  • Combustibles fossiles (35 %), y compris par les fuites des systèmes de production et de distribution de gaz naturel et de pétrole et des mines de charbon.

  • Déchets (20 %), provenant de la nourriture et d'autres matières organiques laissés dans les décharges, les décharges à ciel ouvert et les eaux usées.

Son impact touche plusieurs niveaux, Les impacts du méthane sur le changement climatique et la santé publique contribuent à une perte annuelle d’environ 400 millions d’heures de travail à l’échelle mondiale en raison de la chaleur extrême.
L’institut pour la gouvernance et le développement durable qui s’est lancé dans une campagne d’atténuation du climat « à action rapide » pour promouvoir des stratégies qui se traduiront par des réductions importantes des émissions, de la température et des impacts à court terme, en se concentrant principalement sur les stratégies de réduction des émissions sans CO2, a publié un rapport dédié à la meilleure stratégie pour ralentir le réchauffement au cours de la décennie 2030, soutient la mise en œuvre de mesures de contrôle qui, si elles sont mises en œuvre à l’échelle mondiale d’ici 2030, pourraient réduire les émissions mondiales de méthane jusqu’à 40 %.Il préconise entre autres l’amélioration des stratégies d’alimentation du bétail, une meilleure gestion des déchets ainsi que l’élimination de les fuites de gaz pendant l’extraction , le transport et la distribution du charbon et du secteur pétrolier et gazier .
Plusieurs pays bénéficient d’aide technique et de financent du CCAC pour mettre en place des politiques de planification. Au Maghreb, c’est le Maroc qui a suivi ce modèle et s’est engagé dans la planification des polluants climatiques de courte durée (SLCP)depuis 2016 et a mis en œuvre son propre processus de planification depuis 2019. Le Maroc a élaboré un inventaire national des émissions de SLCP et une évaluation de l’atténuation dans un plan national publié en 2021.

Les principaux secteurs émetteurs de méthane du Maroc comprennent l’agriculture, le pétrole, le gaz et les déchets. Le Maroc a également signé le Global Méthane Pledge et doit donc créer une feuille de route pour réaliser des réductions afin de contribuer à l’ objectif collectif de réduire les émissions de méthane de 30 % par rapport aux niveaux de 2020 d’ici 2030.
La Tunisie a réalisé une série historique de l’inventaire des GES pour l’énergie de 1980 à 2012, et pour les procédés de 2000 à 2012. En octobre 2021, elle a actualisé sa contribution Déterminée au niveau National (CDN) et a rehaussé ses objectifs en matière de réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES). « L’objectif est désormais, de réduire l’intensité carbone de 45% en 2030 par rapport à celle de 2010, contre une baisse de seulement 41% dans le cadre de la CDN initiale ».